Côte d’Ivoire: Port autonome de San-Pedro, spécialisé dans l’exportation des fèves de cacao
La ville de San-Pedro est la deuxième ville à avoir accueillie en Côte d’Ivoire un port autonome après Abidjan. Créé le 7 août 1890, le port autonome de San-Pedro est construit après l’indépendance du pays en 1960. Cet espace portuaire représente une infrastructure assez importante pour le développement économique de la Côte d’Ivoire.
Le port en eau profonde de San-Pedro est une société d’Etat au capital de 2 milliard de francs CFA, chargé de gérer le port érigé dans la ville de San-Pedro, au Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire. Bien qu’important pour le pays, ce port l’est aussi pour la zone Afrique de l’Ouest. Il est construit pour baisser les disparités régionales en créant un pôle de développement au Sud de la Côte d’Ivoire. Il sert de transit pour les pays limitrophes sans espace côtier comme le Mali, la guinée forestière et l’est du Libéria.
Une fois la première pierre des travaux du port posée le 12 août 1968, la réalisation des infrastructures portuaires démarre en 1969. Le port entre réellement en service en mai 1971, avec le navire ivoirien « Korhogo ». Il est finalement inauguré par Felix Houphouët-Boigny le 4 décembre 1972, en présence de l’ex Président nigérien Hamari Diori.
En 2011, le port a géré un trafic de 1,8 million de tonnes. En 2015, ce sont environ 4 millions de tonnes qui ont transité par San-Pedro dont 3,2 millions de tonnes de marchandises en transbordement. Le terminal conventionnel de ce port est principalement utilisé pour l’export de cacao, avec 150 000 tonnes de fèves de cacao exportées en 2015. Aujourd’hui, il est de plus en plus sollicité par les importateurs d’engrais et surtout de riz. Le port autonome de San-Pedro occupe actuellement une importante place dans l’exportation de fèves de cacao dans le monde.
Accessible 24h/24h, le port autonome de San-Pedro mesure 650 m de long 150 de large avec un tirant d’air illimité grâce à un accès maritime direct. Le port se caractérise de plusieurs types de quais avec tirant d’eau allant de 9 à 12 m, 10 ha de terre-pleins pavés sous douane, 3 magasins-cales de superficie totale 13800 m2 dont 3000 m2 abritant une chambre froide ; 1 poste céréalier, 1 système complet de phares et balise ; 1 pipeline souterrain pour le pompage de l’huile de palme (250 t/h) etc.